UK 2025, partie Vosges – jours 3 et 4

Suite avec la partie Vosges

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11 juin – 3ème jour

Réveil tôt, merci les pigeons ! 

Petit déjeuner – après le pliage du tout – dans l’espace commun où nous discutons avec une allemande qui va rejoindre le sud, en vélo cyclotourisme solo. À vue de nez 70 ans facile, ouah, chapeau. 

Puis la sortie de la ville, ça prend du temps et c’est pas fun fun. Si on reste sur les EV, c’est plus facile, là on s’en écartait pour aller vers notre traverse sur le col de Bussang. Magnifique Thann avec une collégiale incroyable, son tympan surtout. Nous prenons notre temps, quelques courses encore en plus. Un repas picnic sympa puis, en douceur d’abord, la montée vers ce col. Il fait diablement chaud mais l’approche est superbe, sous les vignobles puis dans la vallée. La montée à proprement parler du col se fait sur la grand route, c’est moins top. Heureusement il y a moins de camions que d’habitude, des travaux leur interdisent le passage (7 ou 8 tenteront tout de même le passage, en vain). La descente est vertigineuse et fait du bien, l’option camping s’offre à nous et s’impose finalement.

Joli endroit, très spacieux. On va bien en profiter. On dit que les troisièmes jours sont difficiles, mais là on ne peut pas se plaindre. 

J’ai pu creuser un peu (un tout petit peu) sur notre passage en Alsace. Cette région a effectivement été terre d’accueil pour les anabaptistes chassés d’abord de Zürich puis de Bern, la guerre de 30 ans posait de vrais problèmes de main d’œuvre dans les champs et ces réfugiés étaient d’excellents travailleurs, très ingénieux aussi. Jalousie et autres mesquineries amenèrent les gens du cru à s’énerver, la révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV rendit la vie impossible à cette branche protestante déjà chassée de Suisse. Beaucoup émigrent alors aux States pour fonder les Amisch en Pennsylvanie. 

Au passage à Thann, j’ai pu comprendre à nouveau comment les Ferrette et les Habsburgs étaient présents dans la région, l’Éveché de Bâle s’en mêlant aussi. Que de puissance, que de pouvoirs. 


12 juin – jour 4

Départ sur les chapeaux de roues après un petit déjeuner et séchage de tente dans le même temps (on se professionnalise). Donc hop à gauche pour rejoindre la voie verte (une ligne ferroviaire désaffectée). Puis slalom réussi vers les barrières qui freinent les cyclos vers les croisements. Pouce levé pour nous féliciter d’une dame qui promène son chien. On pédale à fond, soleil en pleine face et vent idem. Je regarde ma montre avec Komoot branché, ah, 1/2 tour ? Mais pourquoi donc ? Et bien oui, nous remontions la vallée vers Bussang (ma stoker n’a pas tout compris tout de suite non plus). On recroise la dame et son chien, elle rigole bien. 

Bon, ces voies vertes c’est parfois lassant mais ça roule bien (et mieux encore une fois dans le bon sens). Reste que chaque croisement rime avec deux barrières qu’il faut passer très prudemment, ce qui occupe bien le pilote (freiner ralentir rétrograder -merci Pinion-donner quelques coups de pédales et augmenter le braquet).

Hmm quand on quitte la voie verte pour la bleue, on voit que le denivelé n’est pas constant et nous avons à gravir parfois quelques mètres, ouh là.

Arrivée sur Épinal avec une première image un peu guerrière et barbelée (une caserne donc), puis des sons de tirs pour donner le ton.

Basilique Saint-Maurice, faudra que je comprenne l’importance de ce Saint-Maurice (déjà présent lors de notre arrêt précédent). On va voir si les images sont accessibles, du coup je vous laisse regarder sur internet, on a préféré bouger vers notre camping aux mille charmes. 

Coin Cyclo très bien organisé pour les cyclistes, magnifique. Ah, rencontre sympa avec Ben, un belge du Nord cyclo au long cours.


Saint-Maurice d’Agaune en Suisse semble bien être le même que celui à qui, après d’autres saints, est dédiée la basilique d’Épinal. En gros, ils nous on piqué notre Saint-Maurice, le Winkelried de l’époque romaine. 

Sinon intéressant de constater que les alsaciens désireux de fuir les prussiens après 1870 trouvèrent un refuge à Épinal, pour y recréer l’industrie textile notamment. Est-ce ce qui coûta cher à la ville lors des bombardements de la 2ème guerre mondiale ? 

Pour la suite, il me semble intéressant de mieux comprendre les liens de la Lorraine avec Charles le Téméraire puis, par la suite, avec cette frontière géographique qu’on peine aujourd’hui à dessiner politiquement puisque tout est français. 

Quelques images d’Epinal :

Et le regard nature du stoker ^^ :

quand on (se fourvoie un peu et) prend un sentier coincé dans la végétation, voici la vue du stoker. Allez faire comprendre à votre pilote qu’il existe une deuxième paire de pédales à sa suite (qui se ramasse donc à l’aveugle les grosses pierres que la première paire de pédales a réussi à éviter ^^) ! Je ne sais pas si vous voyez le tableau. Moi oui ;-)

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