Routes, bloody routes…
Partir 6 mois…
Jusque là, nos vacances itinérantes (en famille) s’étaient faites à pied. Et c’est avec cette expérience en tête (de chemins isolés, à l’écart de tout) que nous avons préparé notre voyage actuel.
D’où le souci d’alors de Nora : mais comment allez-vous faire SIX mois SANS musique ?!!!
Mais la situation n’est pas la même en vélo qu’à pied en montagne. Nous sommes sur les routes et jamais si loin d’une localité. Nous passons de café en restaurant et dégustons à chaque fois les goûts musicaux du lieu… Unique chant (en boucle!) à la guitare par des adolescentes romantiques un soir de camping tchèque, musique traditionnelle dans une auberge albanaise, jazzo-kitsch (en boucle aussi…) à Skopje, chanson française (pour nous?) dans ce restaurant bulgare, musique rythmée résolument « jeunes » dans ce café alternatif athénien, bref des choses à notre goût ou moins selon le boui-boui.
D’un autre côté, tout mon entourage sait bien qu’un seul mot peut me faire « démarrer » avec une chanson…et me transmettre ainsi (au pire!) un « vers d’oreille ». Je ne suis donc jamais vraiment à court. Et je ne veux même plus savoir combien de temps j’ai été littéralement POLLUÉE par un bout de phrase des Baisers de Pierre Perret !!!
Une autre chanson me revient périodiquement. Elle est liée aux pierres (sans jeu de mots!) tombales et autres iconostases que nous rencontrons le long des routes depuis la Tchéquie. Certaines d’entre elles montrent des photos-portraits, parfois de jeunes enfants (surtout en Albanie), parfois un portrait en pieds avec une moto. Et me voilà « partie » : Il portait une culotte, des bottes de moto, un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos… (E. Piaf)
A chaque fois, je suis touchée par la vue de ces mémoriaux et j’adresse ici une pensée émue à toutes ces victimes de la route et leurs familles.
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