Shqipëria, impressions…

Une chose qui frappe au contact des albanais : ils sont très inquiets au sujet de leur (mauvaise!) réputation à l’étranger. Une de leurs premières questions est « How do you like it in Albania? ». Le fait est qu’ils ont un grand sens de l’accueil et sont d’une générosité sans bornes à l’endroit de leurs invités. Bon, – rassurons-nous – comme partout ailleurs, il y a aussi ceux qui savent (bien) profiter du « toutou » de passage ! et on ne peut pas vraiment leur jeter la pierre…
De même que nous avons des opinions « clichés » à leur sujet, ils se font une image idéalisée de l’eldorado que représentent pour eux les pays occidentaux vers lesquels beaucoup rêvent de s’évader. Et ce n’est pas ce qu’ils voient des expatriés qui les démentiront : affichage d’un meilleur niveau de vie, mentalité différente… Depuis l’ouverture du pays, tout change, mais pas toujours assez vite ou de la bonne façon. Difficile de rester au pays pour faire avancer les choses, quand on imagine l’ailleurs seul propice à une bonne éducation pour sa progéniture… De même, pourquoi une jeune fille resterait-elle au village, alors qu’elle peut échapper à la morne vie villageoise  et à la place particulière de la femme au sein de la famille, en allant travailler et vivre à la ville ?
Tout se développe à la fois vite et lentement : les constructions poussent comme des champignons, mais les infrastructures peinent à suivre. D’autres pays viennent à la rescousse pour les routes (principales ! les autres…) ou les adductions et évacuations d’eaux, par exemple. A part les hôtels et restaurants,  bien (trop?) présents dans les régions déjà touristiques, les sites à visiter mériteront d’être mis au goût du jour (panneaux d’indication, infos en anglais, muséographie…). 
Ça, c’est pour les visiteurs de l’extérieur. 

Ces visiteurs que nous sommes, ont vu un état en pleine transformation. C’est avec le souvenir d’un pays complètement fermé et inatteignable (1987, notre premier plus long périple à vélo) que nous avons revu – depuis la rive d’en face, cette fois! – le lac de Shkodër. 
On imagine mal un passage sans difficulté d’une dictature à la démocratie… et on peut comprendre l’émigration dont souffre encore l’Albanie (4,4%). Souhaitons que les « meilleurs » y restent et puissent faire avancer le pays vers un avenir le meilleur possible pour ses enfants !

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