Ah, j’oubliais, hier, avant la crevaison, nous étions sur une voie ferrée désaffectée quand Charlotte me dit « Ah ces bouts droits, c’est quand même assez vite chiant! ».

Aujourd’hui les dénivelés sont à nouveau tout de suite bien là. Et on sent nos jambes. Il fait nettement plus frais avec un vent prononcé mais que nous ressentons peu, les haies et autres passages sous tunnel de forêt nous en protégeant efficacement. Mais on a reporté notre petit déjeuner à plus tard, du coup c’est dans un bistrot épicerie que nous profitons de scrambled  eggs et bacon et potatoes, pour prendre des réserves avant les multiples montées qui nous attendent. On doit baisser le tempo car, souvent, les 17% nous imposent le poussage du long véhicule. Pousser ça va aussi, mais c’est vite fatiguant.

Du bol quand même avec cette météo qui laisse pointer un soleil finalement généreux.

Les paysages sont idylliques, les routes presque chaque jour plus étroites et coincées entre les haies. Quand un quidam vient nous demander quel est notre système pour les vitesses (le fameux Pinion), on en profite pour lui demander pourquoi les routes étaient si étroites, un coup des romains ? Non, juste une astuce locale pour faire fuir les londoniens.

Inquiétudes par rapport au disque du frein arrière, par rapport au pneu arrière aussi (il y a ce trou qui se colmate, mais si un caillou ou un bout de métal venait à s’y loger?). On imagine, demain, faire une halte plus longue à Plymouth pour faire faire un service comme il faut à « Tit’âne ». Au besoin on dormira sur place. 

Avons trouvé notre coin de sauvage dans un camping de ferme, extra. Accueil juste fantastique, explications historico-touristiques et vie de la ferme ici, difficile de tout retenir (ou parfois comprendre), le coin est chargé d’Histoire et d’histoires, sûr.

Demain sera très différent.