UK 2025 – 1ère partie en CH (J1-J2) pour rejoindre la France
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Deux jours en CH et hop, on est déjà en France.
Jour 1 | Berne-Soleure Parc naturel Thal |
Jour 2 | Lochhaus – Bâle – Mulhouse |
C’est parti pour de bon, lundi 9 juin 2025.



Le tour UK 2025 peut enfin se faire et notre première étape était top (mais il ne fallait pas plus long). Beaucoup de routes cyclistes, pas mal de gravillons et de détours une fois ou l’autre. Arriver dans le Jura soleurois était aussi symbolique. Demain ce sera Bâle et déjà la France, pour un bout de temps (jusqu’à Dieppe).







Pas évident de savoir quoi dire ou que partager. Je voulais parler de l’histoire de Bern, mais est-ce vraiment intéressant pour vous ? Parler des feelings montées-descentes qui font échos aux différents exodes parfois forcés sur cette route (je pense aux minorités anabaptistes qui – après que la mode de la torture et de la mise à mort soit abandonnée – fuyaient dans les hauteurs jurassiennes ou vers des hôtes plus accueillants en Alsace par exemple). D’ailleurs, le contraste de Soleure restée très catholique (les ambassadeurs du roi de France qui se sont succédés pendant des siècles avaient de l’influence et de l’argent) et Bern est important. D’ailleurs, Bern avec ses énormes territoires et richesses, a préféré passer du côté réformé. Comme ça les excès des catholiques d’avant la réforme revenaient aux bourgeois de Bern, une opération gagnante évidemment, vignes allant avec les couvents, trésors, etc.
Il y avait aussi d’autres expéditions, punitives et bien rémunérées, qui jalonnent l’histoire militaire des premiers confédérés. Nous y reviendrons pour Nancy par exemple.
10 juin – 2ème jour
Nuit sympa et réveil avec la tente assez mouillée et récolte de limaces sur la tente, toujours le problème de la proximité du ruisseau et de l’herbe. Puis petit déjeuner sympa, thé, fromage, tranches de tresse biscotte, pain, lard. La montée au col est courte et pas trop dure, et, ensuite, la vertigineuse descente jusqu’au trou (de Bâle donc). Arrêt pharmacie et café/chocolat à Liestal. Arrêt super important chez notre réparateur-concepteur hilite-bikes à Bâle. Il a pu régler les choses, y compris les clips pas assez serrés sur nos souliers (la honte, haha). Frein arrière presque complètement ok, vis serrées, conseils pour les plaquettes. Sortir de Bâle. C’est pas génial ces villes à vélo.
1/2 journée française avec le plat le long du Rhin et canal Rhône au Rhin. Boisé avec des zones de Camargue, sympa. On assiste aussi à un passage de péniche gros gabarit sur un tronçon finalement non achevé Rhône-Rhin grand gabarit. Sinon et bien on roule on roule, petite pause pour le derrière, on roule à nouveau. Ce sera camping et douche et lavage de quelques affaires aussi.
















L’histoire du 1/2 canton de Bâle-campagne, je ne connaissais pas. Guerre civile et séparation en 1833, seulement j’allais dire. Et sur fond de demande de plus d’équité entre bourgeoisie de ville et paysans ou bourgeois des campagnes. Mais avant une petite guerre civile et après l’obligation de collaborer presque étroitement vu que la ville avait besoin des vivres de la campagne et les campagnards avaient de la peine à s’en sortir avec la gestion des affaires.
L’épiscopat quitte Bâle quelques années après la réforme pour aller à Porrentruy puis finalement à Soleure (valeur sûre et baroque aussi).
J’avais pensé ajouter deux trois infos sur ces fameux canaux Rhône au Rhin. Il y a celui qui a abouti, dont celui que nous avons partiellement longé (merci aux prisonniers espagnols au boulot forcé pendant la Restauration), et les autres, dont le fameux (fumeux serait plus correct) Canal d’Entreroches. La concession a été accordée en 1637 par Berne pour relier le bassin du Rhin (via l’Aar) à celui du Rhône (via le Léman), donc la mer du Nord à la Méditerranée. Trop cher et trop complexe, le projet est abandonné.
Le regard nature du stoker
Enfin ce départ tant repoussé ! Tout avait commencé avec des petites bébêtes (c’est bien ça des bactéries non ?). On avait fini par en choper des fourmis dans les jambes ^^. Donc première journée de pédalage. Tellement occupés à s’installer en camping sauvage que nous n’avons même pas réalisé que notre « new tandem » bouclait pile poil son 100ème km. Le pauvre! Il s’est fait trop discret. Plus discret en tout cas que les limaces et les escargots du coin. Les chevaux aussi, qui prenaient peur avant de se décider de passer devant notre tente.
Notre deuxième jour passera du petit col avant la vallée de Liestal qui déroule pour les deux roues un magnifique chemin perso en dehors de la route passante. La ville, les villes (Liestal et Bâle) et un cadeau genre révision des 1000km pour notre tandem. Puis la nature le long des canaux jusqu’à Mulhouse. Se partagent la vedette, les orchis et les marguerites (parfois aussi les vergerettes), les rousseroles et le coucou, les grenouilles vertes (tiens, en voilà une qui aurait comme le hoquet ^^). Et les calopteryx, des dizaines, des centaines de calopteryx. Quelle jolie vision, je n’en ai jamais vu autant au fil de l’eau!
Et puis l’écluse « grand gabarit » de Niffer. Et ce n’est pas la seule : la péniche est aussi d’un gabarit certain. Mais non, rassurez-vous, elle n’est pas coincée! Mais c’est à un cheveu : les marins doivent ouvrir l’œil et le bon et transmettre (par talkie-walkie) les infos au fil de l’eau. Et nous, en suivant le fil de l’eau on finit au camping pour aujourd’hui.




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