UK 2025, la France (J3 à J14) pour rejoindre Dieppe
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La France pour rejoindre La Manche
Jour 3 | Parc naturel Thal – Saint-Maurice sur Moselle |
Jour 4 | Charmes |
Jour 5 | Void-Vacon (Moselle et Meuse) |
Jour 6 | Lac du Der |
Jour 7 | Pause pour laisser la pluie arroser les champs et la lac du Der |
Jour 8 | Épernay |
Jour 9 | Craonne |
Jour 10 | Chiry Orcamp |
Jour 11 | Amiens |
Jour 12 | Baie de Somme |
Jour 13 | Baie de Somme (sans bagages) |
Jour 14 | Dieppe |
11 juin – 3ème jour – Parc naturel Thal – Saint-Maurice sur Moselle
Réveil tôt, merci les pigeons !
Petit déjeuner – après le pliage du tout – dans l’espace commun où nous discutons avec une allemande qui va rejoindre le sud, en vélo cyclotourisme solo. À vue de nez 70 ans facile, ouah, chapeau.
Puis la sortie de la ville, ça prend du temps et c’est pas fun fun. Si on reste sur les EV, c’est plus facile, là on s’en écartait pour aller vers notre traverse sur le col de Bussang. Magnifique Thann avec une collégiale incroyable, son tympan surtout. Nous prenons notre temps, quelques courses encore en plus. Un repas picnic sympa puis, en douceur d’abord, la montée vers ce col. Il fait diablement chaud mais l’approche est superbe, sous les vignobles puis dans la vallée. La montée à proprement parler du col se fait sur la grand route, c’est moins top. Heureusement il y a moins de camions que d’habitude, des travaux leur interdisent le passage (7 ou 8 tenteront tout de même le passage, en vain). La descente est vertigineuse et fait du bien, l’option camping s’offre à nous et s’impose finalement.
Joli endroit, très spacieux. On va bien en profiter. On dit que les troisièmes jours sont difficiles, mais là on ne peut pas se plaindre.









J’ai pu creuser un peu (un tout petit peu) sur notre passage en Alsace. Cette région a effectivement été terre d’accueil pour les anabaptistes chassés d’abord de Zürich puis de Bern, la guerre de 30 ans posait de vrais problèmes de main d’œuvre dans les champs et ces réfugiés étaient d’excellents travailleurs, très ingénieux aussi. Jalousie et autres mesquineries amenèrent les gens du cru à s’énerver, la révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV rendit la vie impossible à cette branche protestante déjà chassée de Suisse. Beaucoup émigrent alors aux States pour fonder les Amisch en Pennsylvanie.
Au passage à Thann, j’ai pu comprendre à nouveau comment les Ferrette et les Habsburgs étaient présents dans la région, l’Éveché de Bâle s’en mêlant aussi. Que de puissance, que de pouvoirs.
Jeudi 12 juin – jour 4 – Charmes
Départ sur les chapeaux de roues après un petit déjeuner et séchage de tente dans le même temps (on se professionnalise). Donc hop à gauche pour rejoindre la voie verte (une ligne ferroviaire désaffectée). Puis slalom réussi vers les barrières qui freinent les cyclos vers les croisements. Pouce levé pour nous féliciter d’une dame qui promène son chien. On pédale à fond, soleil en pleine face et vent idem. Je regarde ma montre avec Komoot branché, ah, 1/2 tour ? Mais pourquoi donc ? Et bien oui, nous remontions la vallée vers Bussang (ma stoker n’a pas tout compris tout de suite non plus). On recroise la dame et son chien, elle rigole bien.
Bon, ces voies vertes c’est parfois lassant mais ça roule bien (et mieux encore une fois dans le bon sens). Reste que chaque croisement rime avec deux barrières qu’il faut passer très prudemment, ce qui occupe bien le pilote (freiner ralentir rétrograder -merci Pinion-donner quelques coups de pédales et augmenter le braquet).
Hmm quand on quitte la voie verte pour la bleue, on voit que le denivelé n’est pas constant et nous avons à gravir parfois quelques mètres, ouh là.
Arrivée sur Épinal avec une première image un peu guerrière et barbelée (une caserne donc), puis des sons de tirs pour donner le ton.
Basilique Saint-Maurice, faudra que je comprenne l’importance de ce Saint-Maurice (déjà présent lors de notre arrêt précédent). On va voir si les images sont accessibles, du coup je vous laisse regarder sur internet, on a préféré bouger vers notre camping aux mille charmes.
Coin Cyclo très bien organisé pour les cyclistes, magnifique. Ah, rencontre sympa avec Ben, un belge du Nord cyclo au long cours.
Saint-Maurice d’Agaune en Suisse semble bien être le même que celui à qui, après d’autres saints, est dédiée la basilique d’Épinal. En gros, ils nous on piqué notre Saint-Maurice, le Winkelried de l’époque romaine.
Sinon intéressant de constater que les alsaciens désireux de fuir les prussiens après 1870 trouvèrent un refuge à Épinal, pour y recréer l’industrie textile notamment. Est-ce ce qui coûta cher à la ville lors des bombardements de la 2ème guerre mondiale ?
Pour la suite, il me semble intéressant de mieux comprendre les liens de la Lorraine avec Charles le Téméraire puis, par la suite, avec cette frontière géographique qu’on peine aujourd’hui à dessiner politiquement puisque tout est français.










Quelques images d’Epinal :






Et le regard nature du stoker ^^ :

Vendredi 13 juin – jour 5 – Void-Vacon (Moselle et Meuse)
Et voilà le vendredi 13. Si on jouait au loto…
6:25, le soleil va sécher la tente. Pas vraiment au top ce soleil si tôt.
Là c’est canal canal et canal. Donc plat avec de petits dénivelés à la descente à chaque écluse. Magnifiques allées de platanes et neige sur canal, splendides points de vue.
On comprend le passé sidérurgique du coin, boosté (créé) par les réfugiés suite à l’annexion de l’Alsace-Moselle en 1870.
Toul et sa chaleur et son bruit (nettoyage intensif d’un rond-point sur la place des trois évêchés). Y entrer c’est passer par les fortifications Vauban (un peu comme la Grosse et kleine Schanze à Bern quoi).
Pas tant de campings dans le coin où on va.
Et, bon, les départementales c’est plus de voitures et de camions (mais supportables) et plus en mode en haut en bas. C’est surtout nettement plus ensoleillé tout du long. Et éreintant du coup.
On s’est donnés une heure pour trouver une place de bivouac, voilà qui est fait, tables et ombres et espaces plat. Nous sommes en surplomb, légère brise. Soirée cool en perspective.












Le regard de la stoker
Journée contrastée :
Tout le matin au plat, à l’ombre des arbres / au soleil tout l’après-midi, dans les collines
On ferme les yeux sur les murs occasionnels des envahissantes / On s’extasie sur des kilomètres (littéralement!) de magnifiques platanes le long de la Moselle (surtout sur la rive droite)!
Les reflets dans l’eau lisse et fraîche / La vue-choc des villages sans arbres
Toul, ses fortifications style Vauban, sa cathédrale et sa collégiale.
Hier une épicerie participative / aujourdhui une épicerie bio à la ferme.
Et des gens sympas et curieux pour discuter et/ou nous encourager






Samedi 14 juin, J6 – Lac du Der
D’abord, le regard du stoker puis celui du pilote
Au son de l’alouette je veille et je dors
Accueil gazouillant triomphal hier soir et toujours aussi enjouée ce matin. Concert ininterrompu des cousines le long du chemin au-dessus des prés et champs. De temps en temps, l’écho sonore d’une forêt. Kaléidoscope de jaunes, de verts, de bleu et de soleil. Même un champ de blé ponctué de rouge, style « Monnet ». Le goût incomparable des cerises noires offertes au long du chemin.
Puis le canal et ses 50 nuances de verts. Occasionnellement le gris d’une usine à droite.
Et soudain une ambiance moins lumineuse. Aquarelle de ciel gris-bleu. Ça gronde devant à gauche. Quelques gouttes et le déluge. Écluse numéro 28 et les (plus rares ici) frondaisons en guise d’abri. 10 minutes vites passées et deux cyclistes bien mouillés. L’orage a croisé notre route et s’en est allé à droite. Nous on repart droit devant. Alternance tropicale de courants chauds et moins chauds, odeurs moites et sucrées de quelques (énormes!) platanes, grosses larmes des arbres qui se penchent sur les premières touffes de renouées de la journée. Le goût de l’escargot aux raisins et l’accueil chaleureux à Bar, on repart presque secs à la montée (raide ^^). La pluie a le goût du Bouchon, de sa terrasse et du cadeau des boissons. On se souviendra de l’accueil à Bar le Duc!
Le canal qui nous mènera au Lac du Der sent les 50 nuances de gris, de lichen et de mousse, de soleil, de chaleur, de ligne droite et de derniers km (en trop ?) de la journée.
Selon le pilote
Après une descente sur une route pas goudronnée, on retrouve une piste cyclable ET un canal (de la Marne au Rhin). On n’arrive pas à suivre avec tous ces canaux et même qu’il paraît qu’ils sont des fois aussi là pour réguler le débit de la Seine. Le Der, lac artificiel, est là avant tout pour ça.
À Boviolles, discussion avec deux personnes par hasard dehors. Un café par ici ? Ah non, y’avait mais y’a plus. Rentabilité encore et encore. Discussions sur les éoliennes, mais pas sur cette commune (site archéologique) et pas dans la forêt d’à côté (dégommée avant de constater qu’il y avait des cigognes noires). Bref le jeux c’est le nucléaire. D’ailleurs il y a un grand site d’enfouissement de déchets nucléaires tout près (Burre?). On repart avec 500g de cerises. Puis l’orage impromptu. Donc, la prochaine fois qu’on voit la menace, sortir préventivement les vestes de pluie puis, dès les premières gouttes, mettre les vestes. Bon ça a rincé mais c’était sur eau chaude automatique. Tout va bien. Surtout là en terrasse de Bar-le-Duc.
Re-pluie à nouveau. Refuge sur la terrasse d’un bistrot fermé. Quand le tenancier repasse pour nous demander si on veut aller aux toilettes, je lui dis « ah je pensais que vous passiez pour prendre une commande de bière ». 3’ plus tard, bintche pour moi, sirop pour ma stoker. Payer qqch ? Mais non, c’est offert et quand vous repasserez vous viendrez manger ici. Ah le bouchon! Ce sera pour une prochaine fois. Là c’est à nouveau grand grand bleu et grande chaleur humide. Quelques montées et de belles descentes. Notre dernière halte nous arrête à Saint-Dizier banlieue.
Suite au Der. Après une traversée pas très fun le long d’un immensissime canal d’amenée allant vers le lac, nous arrivons au camping simpliste mais qui va très bien nous convenir je pense. Pas de wifi et 4G tremblotante, on verra ce qu’on peut faire avec ça.
C’est parti pour une journée de repos, ou peut-être le tour du Der ?











Et encore :











Jour 7 – Dimanche 15 juin – jour de pluie – off
Musée du Der sympa même si la muséographie fait un peu (bcp) vieillotte.
Excellent repas fête des pères. J’étais bien accompagné aussi. Quelques photos ci-dessus.
Jour 8 – Lundi 16 juin – Épernay
7ème jour, il va falloir affronter le plat de la journée. 100m de montée, en cumulé, c’est pas ça qui nous donnera l’occasion de changer de position sur notre selle. Et, à nouveau, la valse des canaux mais sans renouée du Japon pour l’instant.
Châlons-en-Champagne, magnifique centre devant la Mairie, on repère un tandem de cyclotouristes. Je fais des photos et deux minutes après les propriétaires viennent vers nous. Chris et Nicky, on les croisera plus longuement au camping de ce soir. Ils sont de Bristol / Summerset. Marrant ces hasards. J’adore.
Deuxième hasard, des cyclos qui se sont assis à la table d’à côté et qui parlent suisse-allemand. Ils descendent depuis Londres sur la Via Francigena.
Bon, en quittant Chalon-en-Champagne, nous retrouvons nos canaux et vivons un petit moment de désolation, le pneu arrière fuit et se dégonfle. Changement assez aisé de la chambre à air et, zut, rebelote, ça recommence. Avais-je mal mis la chambre à air, pincements, qqch de caché dans le pneu? Comme il nous reste encore une de rechange, on refait le tout, calmement, avec force attention. Un peu d’inquiétude au redémarrage mais on croise les doigts et ça tient jusqu’au camping, ouf. On verra demain.
Sur le trajet, petit coup d’adrénaline: avons-nous pris nos passeports Charlotte? Euh… pour passer en UK ça va nécessiter des ajustements. On s’en occupera demain.
Mais là on profite de sécher notre tente. Parfait ! Et pour la suite de la soirée, on improvisera, peut-être avec les anglais.
Ah, tiens, il fait terriblement chaud à nouveau.



















Jour 9 – mardi 17 juin – Craonne
Dire au revoir aux anglais en tandem, et hop, rejoindre la piste cyclable en passant par un sentier non débroussaillé. Stoker très inquiète, elle qui a tendance à attirer les tiques. Comme pour aller à Reims nous sortons des circuits habituels, on s’arrête à Ay. Pause petit déjeuner qui fait du bien non loin de l’hôtel de ville. Pourquoi des fois mairie et des fois Hôtel de Ville ? Pas vraiment de logique, comme pour les départementales.
Notre pneu tient, on a pu tester une variante en-dehors des pistes cyclables, la 1/2 du temps très agréable dans les vignes (Moët & Chandon, rien que ça) et l’autre 1/2 camions et voitures un peu trop présentes. Quand on retrouve un canal, on sait à quoi s’attendre (presque trop d’ailleurs).
Passage éclair chez le réparateur vélo qui nous vend des chambres à air Michelin (elles doivent peser cinq fois plus que les tubolito). Réglage en finesse du frein à disque arrière aussi. Là c’est au top du confort et de la sécurité.
La cathédrale de Reims, ah oui, un monument incroyable. 2302 figures sculptées, j’entends le concerts de marteaux et burins, et juste après les trompettes pour les couronnements des rois. C’est bien une cathédrale qui incarne l’alliance entre l’Église et le pouvoir royal, fondement de la légitimité monarchique en France. À la révolution la préfecture est enlevée à Reims pour être donnée à Châlon-en-Champagne, faut pas exagérer avec ces pouvoirs royaux et cléricaux quand même !
Puis direction Craonne, canaux et départementales fréquentées, pour changer. Puis recherche laborieuse d’un coin pour notre bivouac (option choisie finalement). Le coin est OK, on espère que les moustiques ne vont pas insister. En 4G 2 bâtonnets, à voir comment ça passe.
Plus que trois étapes avant la baie de Somme, on veut voir la mer !!!















Jour 10 – mercredi 18 juin – Chiry Orcamp
La photo de notre bivouac de hier montrait une forêt splendide. Derrière il y avait la route d’accès et un immense tracteur forestier prêt à décharger son paquet de grumes. Bon, on se disait que les syndicats ne permettaient pas le travail dès l’aurore.
5:39, Charlotte me fait remarquer qu’une camionnette est arrivée. 5:45 début du travail, et oui, on va se bouger. Le bivouac c’est la liberté et le calme, oui, sauf exceptions sylvicoles. Après, quand on reprend la route, immanquablement on voit des coins qui auraient été tellement bien, avec tables et bancs. Après.
Bien, Komoot, on apprécie et la plupart du temps c’est très bien. Là, aujourd’hui, deux fois de suite il nous promène par des raccourcis selon lui probablement juste obligatoires, sur des routes forestières à peine carrossables, il fallait vraiment oser vouloir aller plus loin. Possible sur le tandem (avec un sentiment de vtt de compétition) mais aussi parfois il fallait juste pousser pour passer buissons et ornières. Charlotte doit être plus attentive aux couleurs des pistes cyclables. Komoot ne les choisit pas tout le temps et je ne les vois pas bien, daltonisme oblige.
Un cyclo hollandais nous devance et évoque brièvement son parcours vers Bordeaux puis Compostelle. Tout en sauvage si on a bien compris. Il évoquait juste que se baigner dans les canaux lui semblait compliqué, surtout pour ressortir après. Perso même y entrer ne me tenterait pas.
Le champ dédié aux cyclo campeurs de notre camping d’aujourd’hui est parfait, électricité à profusion pour recharger nos batteries. Tout va bien.
Ah, démarrer à 6:15 le matin permet aussi de terminer plus vite la journée, le « CQFD » du jour haha.
Jour 11 – Jeudi 19 juin – Amiens
Le regard nature du stoker d’abord
Réveil à des heures inattendues pour une journée pleine de (d’autres) surprises. Alternance de routes (quelques tronçons bien fréquentés), de voies vélo et de chemins de débardage (merci Komoot!). Ça varie le menu. Sinon, de jolies surprises « faunistiques » : un lièvre détalant sur le chemin devant nous, une flèche bleue lumineuse dans le soleil du matin nous précédant sur tout un tronçon de ruisseau. Puis plein de loriots se répondant d’arbres en arbres. Et une famille de lièvres faisant les fous dans un pré haha! (l’appellation lièvre peut être mise en doute, étant donné mon degré de connaissances en la matière)
Et que dire de tous ces pigeons ramiers donnant de la voie autour de nous dans le camping ?!! ^^















Le regard du pilote
Démarrage en douceur (et en canaux) comme d’hab. Vers 10h, le café dans un bourg plus grand qu’imaginé. Temps des commissions et de l’organisation pour la suite, ah, un coiffeur (pas le jeu de Jass hein)? Pourquoi pas après tout, puisque maman semblait trouver ça urgent et moi aussi ce matin. Suite avec quelques correctifs Komoot.
Je ne suis pas revenu sur l’histoire de la région, elle est très chargée. Si on débute aux Vikings et qu’on prolonge jusqu’après la 2ème guerre mondiale, c’est désolations et destructions, pillages, re-constructions et re-destructions. Des terrains fertiles, accessibles par la mer pas si lointaine, marchepied entre la France et la Hollande bourguignonne, des cathédrales et des couvents riches, les convoitises ne manquaient pas.
Rien à voir, mais, de fait, nous devons en apprendre plus sur l’orge, le blé, le froment, le seigle, et quoi encore ? Ici les champs de céréales sont omniprésentes. On a fait un extrait in vivo-pédalo, vos avis nous intéressent.
Éoliennes? On a vu des champs et des champs de ces poteaux ailés, pourquoi certaines tournent et d’autres, visiblement en groupes, sont à l’arrêt ? Très probablement une question d’offre et de demande sur le réseau. Il faut trouver l’équilibre. Surtout quand le soleil est généreux.
Passage avant Amiens par les célèbres hortillonnages (ensemble de jardins flottants couvrant 300 hectares). On en aura vu qu’un infime extrait avec une voie cyclable passant judicieusement dans les bords.
La cathédrale, ouah, 4000 figures sur la façade ouest, les 2300 de Reims n’ont plus qu’à se rhabiller.
Camping tout près d’Amiens. Arriver à 17:45 est risqué et, effectivement, c’est noté full complet completo komplet etc… Mais, pour nous, une solution se propose : poser notre tente derrière un mobile-home pas loué (pas si mobile au fait). Monstre place à disposition, chaises, tables, on est contents.




























Jour 12 – vendredi 20 juin – Baie de Somme
Réveil tôt et petit déjeuner plus loin sur le trajet.
Chaud, plat et MAGNIFIQUE Somme canalisée mais pas trop (sur la majeure partie du trajet c’est en courbes sympas cassant la monotonie du plat – inévitable). Très belles rives aussi, des jardins derrière les digues, des châteaux (dont celui fastueux et ruineux de l’amoureux éconduit d’Adelaide fille de Louis XV – https://www.chateaudelong.fr/histoire-du-château). Arrêt à Abbeville qui impressionne par son architecture de reconstruction post 2ème guerre mondiale, 80% de la ville a été bombardée et détruite. Le béton, rapide et bon marché, est à l’honneur.
On arrive après un long bout droit à notre camping pour deux jours, on veut prendre le temps, demain, de visiter le coin.










Jour 13 – Samedi 21 juin – Baie de Somme (sans bagages)
Vous aviez peut-être suivi : nos passeports, paperasses obligatoires pour le passage en UK (le visa a été déjà fait en ligne), étaient restés à Bern.
Nous voilà à attendre que la poste française distribue, en poste restante à Dieppe, nos précieux. Lundi peut-être ? S’approcher, demain, de Dieppe ou carrément y aller déjà ? Et prendre une chambre ? Les ferrys naviguent à 11:30 ou 12h, donc départ déjà lundi ?
Aujourd’hui baie de Somme un peu plus dans le vif: de la chaleur, du trafic – la piste longe un Départementale très très fréquentée – une ambiance de vacances.
Ok ok, on est au Nord de la France, et avec la chaleur et le monde sur les terrasses (c’est le week-end), on se dirait sur la côte méditerranéenne plein juillet ou août. C’est comment là-bas ?
Ici, clairement, c’est un peu le « youpee il fait beau temps et on en profite ». Ils disent que depuis le COVID (la covid si vous préférez) ils avaient plus vu ça ! Nous apprécions le timing, pourvu que ça dure.
Le bain dans le petit peu d’eau qui reste à marée basse a fait « bien du bien », on aura vu, aujourd’hui, plus d’humains que de phoques, veaux de mer ou oiseaux, finalement.
Aujourd’hui, à Saint-Valéry, la chance de voir une stoker en action sur sa locomotive à vapeur et à charbon. Charlotte a remarqué ses mains noires (plus qu’elle disait-elle). Voilà une voie verte de moins pour nous les cyclos!
Ah, journée sans frites, un exploit quant on va au bistrot !






Jour 14 – 22 juin – Dieppe
Partir sans petit déjeuner, une variante agréable si on veut voir des points courus sans être déjà dans le monde. Du coup, Le Hourdel et la route blanche, au top. On a même vu des policiers en patrouille qui nous ont montré les phoques en chasse. Effectivement on était à marée montante et on l’a vu tourbillonner (l’eau montante donc) avec des vitesses impressionnantes, et là, les phoques qui chassent. Magnifique. On les a vus, yessss.
Pour la petite histoire, il n’y avait plus de phoques depuis un moment au Tiergarten de Bern. Leur enclos aquatique était en réfection/refonte complète. Les pensionnaires sont maintenant revenus de leurs vacances en Suède pour prendre possession de leur nouvel environnement. On va voir ça avec les petits-enfants à la rentrée.
Ce matin la douche était en format puissant orage et heureusement un café était là au moment où nous dégoulinions déjà bien assez. Sur les deux boulangeries, une était ouverte (la meilleure). Et ensuite soleil et grand vent contraire, mais qu’est-ce que c’est beau. On teste aussi les côtes pentues pour prendre de la hauteur, un avant-goût des Cornouailles.
Mers-les-Bains, splendide cadre classé et idéal pour le picnic (on doit finir nos vivres car rien ne passe la frontière avec l’UK). Les falaises impressionnent.
Un vent contraire plus astringeant l’après-midi, on n’avance pas tant vite, mais Dieppe finit par nous accueillir. Ça a l’air bien sympa et nous sommes à l’hôtel. Ouah, la vue directe sur la mer est top.
Demain poste restante. Croisement de doigts.













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